Johan Vermeersch fut dans l'oeil du
cyclone toute la semaine... Samedi, le président du Brussels a présenté
ses excuses lors d'une conférence de presse.
Vermeersch
a été pointé du doigt tout au long de la semaine écoulée après ses
déclarations jugées racistes à l'encontre du joueur Zola Matumona.
Vermeersch avait dit dans un entretien envers son joueur: "Monte dans un arbre et mange un régime de bananes".
Ces déclarations ne sont pas tombées dans l'oreille d'un sourd.
Matumona a rompu son contrat tandis que le sponsor principal Kia s'est
retiré.
Samedi soir, Vermeersch est revenu sur l'incident. Il a
présenté ses excuses et insisté sur le fait qu'il n'était en rien
raciste. Le président du Brussels va également tenter une réconciliation avec Matumona.
"Pourquoi
avais-je planifié cette discussion de groupe samedi? Vu la situation
sportive du club, je voulais analyser ce qui n'allait pas", a dit
Vermeersch. "Je voulais faire une analyse individuelle. J'étais, tout
comme l'entraîneur Albert Cartier, convaincu que plusieurs joueurs, dont Zola Matumona, n'évoluaient pas à leur réel niveau".
"J'avoue
que j'ai utilisé ces mots-là ('au pays des arbres et des bananes',
ndlr) envers Zola. Peut-être n'ai-je pas pris conscience de ce qu'ils
causeraient. Mes mots ont peut-être été mal interprétés, mais je n'ai
jamais eu l'intention de faire des insinuations racistes. Si j'ai
blessé quelqu'un par mes propos, je dois m'en excuser. Ce que je j'ai
déjà fait mercredi via le site internet du club. Je n'ai jamais eu et
n'aurai jamais l'intention d'être raciste. Je devrai apprendre un
vocabulaire plus "souple", qui est peut-être moins intéressant pour les
journalistes", a continué le président molenbeekois.
Vermeersch: 'Je sais que Zola n'est sans doute pas de
mauvaise volonté, mais je pense que d'autres personnes comptent créer
un malentendu et manipuler le joueur'."Je ne
suis pas raciste", rappelle-t-il. "J'ai, ici au club, donné leur
chances à tant de gens. Cette saison, j'ai signé 800 cartes
d'affiliation, dont 75% étaient destinées à des non-Belges. Si j'étais
raciste, je ne voudrais travailler qu'avec des Belges. Zola doit, tout
comme les autres joueurs, se rendre compte qu'il est ici pour bien
jouer. Il n'y a pas que l'employeur qui a des obligations, l'employé en
a aussi".
"Zola s'est entraîné normalement mercredi. Mais la
machine à manipuler s'est ensuite mise en route. Je sais que Zola n'est
sans doute pas de mauvaise volonté, mais je pense que d'autres
personnes comptent créer un malentendu et manipuler le joueur", a
déclaré Vermeersch en faisant indirectement référence à Laurent Denis, l'avocat qui défend le joueur et qui menance de porter l'affaire au tribunal et devant l'UEFA et la FIFA.
Malgré
tout cela, Johan Vermeersch espère que les deux parties se reparleront
et que le joueur restera au club. "Aujourd'hui, le club a reçu un fax
de M. Alfred Raoul, le conseiller personnel de
Matumona", explique Vermeersch. "Dans cette lettre, Raoul dit qu'il
veut s'entretenir dès que possible avec toutes les parties pour
éclairicir la situation. Nous nous verrons dimanche ou lundi. J'espère
que Zola restera au club et je souhaite lui exprimer mes regrets", dit
Vermeersch, qui précise que le club n'a rien à voir avec Laurent Denis
et que c'est Alfred Raoul, et non Laurent Denis, qui détient les "droits" de Matumona.
Enfin, Johan Vermeersch a été bref sur la décision de Kia
d'arrêter le sponsoring du FC Brussels. "J'en ai pris acte. Je vais les
contacter aussi vite que possible et on verra ce qui se passera. Je
trouve qu'ils ont pris une décision rapide, vu qu'ils connaissaient peu
l'affaire. Si le FC Brussels doit perdre un sponsor, le club devra être
assez fort pour encaisser le choc", conclut Vermeersch.
Dim 4 Nov - 9:13