Pieroni: "J'espérais plus que trois buts"
"Je n'ai pas retrouvé la rigueur française à Anderlecht"
VALENCIENNES Luigi Pieroni n'a rejoué que six mois dans le championnat de Belgique.
Luigi, quels sentiments conservez-vous de votre période anderlechtoise ?
"J'en tire un bilan mitigé. J'ai nourri de très bons rapports tant avec les joueurs et le staff qu'avec les dirigeants. Je n'ai pas de regret d'avoir rejoint le Sporting en janvier. Et je ne ressens pas de rancoeur vis-à-vis de la non-levée de l'option. Ce choix résultait tant de mes performances que de l'indemnité à débourser pour m'acquérir. J'aurais aimé jouer en C1 avec Anderlecht, mais j'espère aller encourager mes anciens partenaires dans cette épreuve."
Vous n'aviez pas dévoilé votre objectif en terme de buts, mais vous aviez admis que "si j'inscris dix buts et qu'on termine 5e, je ne serai pas heureux. Si j'en marque cinq et qu'on finit 3e, ce sera parfait". Vous en avez inscrit trois et le Sporting a terminé deuxième.
"Je continue de garder les quotas que je m'étais fixés en mon for intérieur, mais ce n'était évidemment pas trois. C'est dommage que je n'ai pas montré davantage mais, si j'avais joué plus, j'aurais sans doute marqué plus aussi. Outre le fait que je n'ai pas toujours été au top physiquement (NdlR : voir ci-contre), le coach a posé un choix au retour de Nicolas Frutos. Je n'ai aucun problème avec cela."
Vous aviez inscrit 28 buts à Mouscron en une saison et, en quatre ans depuis votre départ, vous en êtes à 27 en championnat...
(Il coupe) "C'est incomparable. Le championnat français est bien plus relevé. Si j'y marquais autant qu'à Mouscron, j'évoluerais aujourd'hui à Manchester ou au Real Madrid, pas à Valenciennes. Et puis, je n'enchaîne pas les matches comme à cette époque-là. Mais je suis plus fort, plus mature, plus réfléchi qu'à Mouscron."
Certains aspects du fonctionnement d'un club vous ont-ils surpris à Anderlecht ?
"Dans un groupe professionnel, j'estime que chaque joueur doit faire la même chose au même moment."
Ce n'était pas le cas au Sporting ?
"Si, mais pas tout le temps. Je n'ai pas retrouvé la même rigueur que dans les clubs français."
Mercredi prochain, en amical, vous retrouverez le Standard.
"Je n'en fais pas une fixation mais ce serait agréable si, d'ici la fin de ma carrière, je pouvais en porter la vareuse."
Qu'attendez-vous des Diables Rouges ?
"Ce sont mes prestations en club qui m'en ouvriront les portes. Pour certains joueurs qui approchent de la trentaine, c'est maintenant ou jamais si on veut vivre un grand tournoi. On se cherche toujours, il faut trouver le bon système, notre groupe qualificatif est difficile avec l'Espagne et la Turquie, mais je suis persuadé que ce noyau a suffisamment de qualités pour se qualifier."