Le coup de gueule de Scifo
Le coach des Hurlus a tenu à exprimer son ras-le-bol au sujet du quatrième arbitre.
C' est la goutte qui fait déborder le vase." Moins de 48 heures après s'être fait gronder comme un petit garçon ayant trempé son doigt dans le pot de confiture, Enzo Scifo ne décolérait toujours pas à propos de l'attitude du quatrième arbitre samedi à Westerlo : "J'en ai marre d'être confronté à des jeunes gaillards dont la mission semble se résumer à se muer en gendarme et à jouer la carte de la provocation. Ils vous mettent à bout. Mon collègue Jan Ceulemans a d'ailleurs partagé mon point de vue. Ces gens-là ne font pas bien leur boulot."
Et de nous rappeler de manière circonstanciée les raisons de son courroux. "Un de nos joueurs demandait des soins et pendant que nos kinés s'affairaient autour de lui, j'ai eu le malheur, pendant l'arrêt de jeu, de dépasser de dix centimètres l'aire qui nous est réservée pour communiquer le temps de quelques secondes avec Walter Baseggio. Comme un fou furieux (sic), le 4e arbitre s'est rué vers moi en me menaçant de me renvoyer dans la tribune. Un comportement provocateur qui a eu le don aussi de me mettre le public local à dos. Je ne pouvais pas rester de marbre et me devais de réagir. Mon staff aussi a été outré par le procédé utilisé. Que le corps arbitral se rassure, c'est la première et la dernière fois que je sors de mes gonds mais cela devient hélas ! une mauvaise habitude que de se faire traiter de la sorte."
Connaissant bien le Louviérois et son caractère policé, on peut comprendre et excuser son emportement légitime. Enzo ne rime pas avec Mourinho.
"Quel que le soit le déroulement du match, je ne me départis jamais de mon calme quand je suis sur le banc. Je sais, je vais désormais être en point de mire et ce, dès samedi prochain pour la venue du Racing Genk, mais que les hommes en noir mettent leur coeur à l'aise et leur rancoeur déplacée dans leur poche, je ne broncherai pas", affirme Enzo Scifo avant de conclure sur cette histoire : "D'accord d'être réprimandé quand votre comportement dépasse les règles de la bienséance mais dans ce cas précis, il n'y avait vraiment pas lieu de monter sur ses grands chevaux. C'était totalement inutile."