Dans un entretien paru ce mardi dans France Football, Grégory Coupet dénonce "la dictature" mise en place chez les Bleus
PARIS L'ancien gardien de l'équipe de France Grégory Coupet dénonce dans un entretien paru ce mardi dans France Football "la dictature" mise en place chez les Bleus, et s'en prend violemment au sélectionneur Raymond Domenech, accusé de "jouer avec les gens".
Ils (les joueurs) ne peuvent pas parler, ils sont ligotés. Moi, j'en parle parce que j'en suis sorti. Mais c'est une dictature qui est mise en place (...) Il y a la FFF, le staff des Bleus, tout le monde a besoin de se regarder dans une glace", affirme le portier de l'Atletico Madrid.
"C'est un tout qui fait qu'en équipe de France, on ne vit pas bien (...) Domenech joue avec les gens mais à force de jouer on finit par se casser la gueule", ajoute-t-il. "Tout cela est triste à mourir car il y a une qualité énorme dans ce groupe et elle est en train d'être gâchée. C'est fou que des gars avec autant de talent soient aussi mal à l'aise chez les Bleus.
A propos de l'échec de la France au 1-er tour de l'Euro-2008, et du maintien de Domenech, Coupet ironise sur le sort réservé à l'ancien médecin et l'ex-attaché de presse des Bleus, seules victimes du Conseil fédéral du 3 juillet qui avait renouvelé sa confiance au sélectionneur.
On a viré le doc et le gars de la presse... Ca fait peur non? Vous imaginez l'ambiance quand ceux qui restent voient ça, vivent ça? Mais personne n'a bronché. Donc, on a été bidon au Championnat d'Europe à cause du docteur et du chargé des relations avec la presse... C'est une honte", explique-t-il.
"La suite dira si les patrons de la FFF ont eu raison ou non", précise-t-il. "J'ai apprécié le discours des anciens, comme Lizarazu ou Dugarry (...) Cela n'a pas suffi. C'était d'ailleurs davantage un débat politique que sportif."
Coupet revient également sur son éviction des Bleus après l'Euro, estimant que Domenech "ne (le) veut plus" alors que le patron des Bleus avait pris prétexte de son statut de remplaçant à Madrid pour ne plus le convoquer.
"Il le dit avec ses mots, avec sa communication (...) Celle-ci s'apparente en réalité à un jeu malsain de sa part", a-t-il indiqué. "S'il était mieux renseigné, il saurait que j'ai joué trois matches au Mexique en juillet, ajoutés aux trois autres à l'Euro